Les origines du mythe de Fanny


Fanny pétanque

Depuis plus d’un siècle, la légende de Fanny accompagne les boulistes de toute la France. Tous les férus de la discipline doivent embrasser les fesses de Fanny après avoir subi une cuisante défaite de 13 à 0 ou 15 à 0. La tradition est connue de tous, mais ses origines restent mystérieuses. Ce que peu de joueurs savent, c’est que Fanny a existé. Elle a même été identifiée comme une jeune femme originaire de Croix-rousse.

Une jeune fille pas très désirable

Croix-rousse retrouve son calme pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Les boulistes commencent alors à s’installer sur la grande esplanade du Clos Jouve. Décrite comme une jeune femme d’environ 25 ans dans l’Almanach des amis de Guignol de Jean Gourmond, Fanny errait régulièrement autour du Clos Jouve. Sans domicile, elle n’était pas une fille désirable avec ses vêtements sales. Lorsqu’un bouliste se faisant battre à plate couture, ce dernier devait aller « voir la Fanny », ou plus précisément ses fesses. La jeune fille montrait ses fesses contre un peu d’argent. Voir la Fanny était une gentille punition du fait de la laideur de la femme.

Une légende toujours vivante

 

Fanny est morte dans un asile psychiatrique quelques années après avoir mis au monde un enfant. Les boulistes du Clos Jouve ont cependant tenu à rendre hommage à la jeune femme en perpétuant la tradition qui s’est vite répandue partout en France. Des représentations de Fanny sont produites ici et là afin que les perdants puissent lui embrasser les fesses. Notons par contre qu’au début, on n’embrassait pas les fesses de Fanny, les regarder suffisait pour se faire punir.

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